04 Jan Crèches et orphelinats illégaux de Brazzaville appelés à se conformer aux textes
A l’issue d’une campagne de sensibilisation de plus d’une semaine aux procédures de création et d’ouverture des structures privées d’accueil et d’hébergement d’enfants, la direction départementale des affaires sociales de Brazzaville a donné aux promoteurs un délai de six mois, de janvier à juin 2024, pour se conformer à la loi en vigueur.
Les données de la direction départementale des affaires sociales indiquent que sur près de deux-cents crèches identifiées dans la capitale, seulement cinq ont des agréments provisoires. Par ailleurs, sur plus de trente orphelinats, il n’y a que six qui en possèdent.
Face à cette situation et après les avoir sensibilisé, le directeur départemental des affaires sociales de Brazzaville (DDASB), monsieur Gervais Ngantsio, a averti les promoteurs desdites structures de se conformer aux textes régissant ce secteur d’activité en ces mots : « si les structures privées d’accueil et d’hébergement d’enfants, notamment les crèches, orphelinats, pouponnières ne régularisent pas leurs situations dans un délai de six mois, nous allons procéder à leur fermeture conformément à la loi ».
Selon Gervais Ngantsio, les textes qui régulent ce secteur d’activité sociale existent depuis 2011. Mais, le pourcentage des structures qui les respectent est en deçà de la moyenne pour plusieurs raisons. « Il y a des promoteurs qui n’ont pas de qualification exigée pour ouvrir de telles structures », a indiqué le DDASB. En outre, il a souligné qu’un promoteur ou directeur des structures d’accueil et d’hébergement d’enfants doit avoir un diplôme dans le domaine des affaires sociales, de la santé ou encore dans le domaine de l’éducation des enfants.
Aussi, l’on note une confusion sur ce qui relève du ministère en charge des Affaires sociales et celui de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation. « Le décret en vigueur demande à tout responsable des structures privées d’accueil et d’hébergement d’enfants de s’adresser au ministère des Affaires sociales pour avoir des agréments. Malheureusement certains d’entre eux qui ont des écoles privées avec des crèches et garderies pensent que ces structures d’accueil et d’hébergement d’enfants sont sous tutelle du ministère de l’Enseignement. Ce qui n’est pas le cas, selon la loi », a-t-il expliqué.
En rappel, la direction départementale des affaires sociales de Brazzaville n’est pas à sa première sensibilisation dans les différents arrondissements de Brazzaville. Ces campagnes de sensibilisation ont débuté en 2013 avant de le poursuivre les années suivantes. L’heure est donc venue pour les structures privées d’accueil et d’hébergement des enfants de se conformer à la loi pour ne pas être fermées.
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